Qui êtes-vous ?

Ma photo
Lilu : Not so much lollipop but rather Pop... A lot more Lullaby but only when it's time. Lilu, c'est une jeune fille débordée et débordante d'énergie, quand elle peut (veut :D) C'est une tarée qui a tout plein de personnalités. Lilu, parfois, elle se surprend à pleurer en admirant la vie. Elle verse une larme en regardant un wagon d'hommes d'affaires et de familles en vacances dormir profondément. Elle s'émeut pour beaucoup mais aussi pour rien. Elle a beaucoup de pensées absurdes dans sa tête et aime bien les laisser divaguer. Elle adore se faufiler dans les esprits des gens et faire un film de leurs vies. Lilu, elle sait pas trop qui elle est, mais elle le sait mieux que les autres. Lilu, parfois, elle se pose pas de questions, elle vit, c'est tout, et c'est tellement bon !

vendredi 24 juin 2011

Des vacances en seconde classe


 Ces vacances, ou plutôt, ce mois de juillet, je vais le passer de wagons en wagons, à traverser la France en seconde classe... Mon sac est déjà tout fait, remplis de mille et une choses indispensables ou tout à fait futiles... Et parce que le train, c'est à la fois un moyen de transport rapide et bien pratique et un lieu serein où l'on passe une bonne partie de sa vie, je ressort les vieux dossiers (pas si dossiers que ça) et les remet aux goûts de la mode (ou pas).....




A chaque relecture de ce texte, une sourire et une larme se font la guerre... A vous de me donner vos impressions.



Seule au milieu 
de la foule, je ne peux pas dormir. 
Seule au milieu 
de cette foule, même endormie, je ne peux faire le vide, je ne sais faire abstraction de ce qui m'entoure.
Alors j'écris, j'écris ce que je ressens... J'écris ce que je vois et ce que ça m'inspire.

Je suis dans un 
train, comme souvent ces derniers temps, mais pour la première fois, il fait nuitdans les wagons.
La nuque appuyée sur mon siège incliné, je laisse mes pensées divaguer.
"
Train de nuit"
Mes lèvres dessinent un léger sourire. 
"Ca sonne bien ça, 
Train De Nuit, on se croirait dans un album d'Hugo Pratt"
C'est une jolie idée, un 
train, un long bâtiment plein de vie, qui sillonne silencieusement un territoire sans fin, marbré de chemins de fer.
C'est une bien jolie idée, la 
nuit, la vie qui somnole, qui se fait momentanément discrète et calme, qui espionne avec délicatesse ceux qui lui font confiance...
Un 
train de nuit, c'est tout ça, c'est une masse de vie inerte qui se meut rapidement mais dans un calme imperturbable. 
Comme une étincelle 
de vivacité dans les braises d'un feu au sommeil. 
Comme un contre-courant énergique qui remonte une rivière paisible.
Je crois que je suis heureuse, seule mais si bien entourée des corps sains et inertes des voyageurs. La 
nuit fraîche transporte ces êtres détendus dans un silence qui sent la rouille. Chacun rêve à sa vie ou à celle d'un autre. Selon la destination qu'ils se sont donné, les passagers du trains'autorisent plus ou moins de rêverie et de détente.

Moi, j'écris
Je décris
Je m'écris en silence

Je ne peux pas dormir, pourtant, cela fait bien trente-six heures que je ne me suis pas assoupie d'un sommeil véritable. Mais ça ne me manque pas. Je préfère vivre à plein temps.
Vivre et voir la vie.
Admirer celle des autres qui s'écoule tranquillement. Et sentir la mienne traîner un peu plus dans ce brouillard 
de bonheur. Respirer à pleins poumons cet air composé de tant de pensées, d'idées et de rêves. Ceux-ci volent majestueusement vers une destination précise, ou ils errent comme les miens, admirant ceux qu'ils surplombent. Le calme qu'ils déroulent sur le wagon contraste avec l'excitation de certains songes voletant.
Les yeux fermés peuplent les wagons et tiennent en laisse les rêves qui leurs échappent. Au dessus 
de nos têtes errent nos consciences. Je les sens s'évader des crânes confiants.

Les enfants sont habitués aux conditions 
de sommeil des transports, ils plongent rapidement dans un endormissement total et précieux.
Leurs parents les jalousent, leurs corps doivent lentement s'initier à la détente des congés, leurs esprits sont encore pleins 
de pensées sérieuses, il leur faut faire le vide progressivement avant d'accepter le sommeil léger qu'ils attendent, le regard pensif posé su leur progéniture.
Les hommes d'affaire, étrangement nombreux dans cette habitation provisoire, ont refermé leurs ordinateurs portables, leurs visages longtemps éclairés pas la froideur bleue des écrans perdent leur rigidité et se détendent. On devine 
de temps à autre, un rictus dans leurs paupières ou au coin de leurs lèvres mais en quittant leurs lunettes, ils se sont débarrassé des pourcentages qui hantent leurs esprits. Ils se sont recouvert de leurs vestes noires soigneusement repassée. 
C'est fou comme ces individus habituellement si fermés semblent vulnérables...

Assise sur mon siège, la fenêtre donnant sur le néant noir 
de la nuit, je constate avec soulagement que tous les hommes sont égaux.
Je respire un grand coup l'air frais 
de la nuit.
Je souris, encore, seule dans la 
nuit, puis je réalise que je ne souris à rien ni à personne, 
que si ceux qui me rendent temporairement heureuse se réveillaient, ils me prendraient pour une folle.
C'est un sentiment dont j'ai l'habitude mais qui me fatigue, alors je préfère rester en dehors 
de ce qui me fait sourire comme si ma vie passait à la télé et que le seul pouvoir que j'avais était depasser de la chaîne sentiments à la chaîne divertissements...


2 commentaires:

  1. Belle plume, oiseau de nuit voyageur, belle plume.
    Votre ramage rend hommage à votre plumage ^^
    Et par-dessus le marché, une référence à Hugo Pratt !
    J'ai soudain envie de m'échapper à Berlin en train de nuit...
    Tu as lu Patrick Modiano ? Je pense que tu pourrais aimer.

    RépondreSupprimer
  2. Duna ! Je n'ai pas lu ce dont tu me parles là, je file me renseigner en curieuse inculte que je suis.
    Ravie que mon plumage plaise, je gratte de moins en moins ma plume mais j'en rêve régulièrement...

    RépondreSupprimer