Train de nuit, réaction spontanée

Seule au milieu de la foule, je ne peux pas dormir. 

Alors j'écris, j'écris ce que je ressens...

La nuque appuyée sur mon siège incliné, je laisse mes pensées divaguer.

"Train de nuit"

Mes lèvres dessinent un léger sourire.

"Ca sonne bien ça, Train De Nuit, on se croirait dans un album d'Hugo Pratt"

Je crois que je suis heureuse, seule mais si bien entourée de corps sains et inertes. La nuit fraîche transporte ces corps détendus dans un silence qui sent la rouille. Chacun rêve à sa vie ou à celle d'un autre. Selon la destination qu'ils se sont donné, les passagers du train s'autorisent plus ou moins de rêverie et de détente.

Moi, j'écris

Je décris

Je m'écris en silence

Je ne peux pas dormir, pourtant, cela fait bien trente-six heures que je ne me suis pas assoupie d'un véritable sommeil.

Mais cela ne me manque pas. Je préfère vivre à plein temps.

Vivre et voir la vie.

Admirer celle des autres qui s'écoule tranquillement

Et sentir la mienne traîner un peu plus dans ce brouillard de bonheur.

Respirer à pleins poumons cet air composé de tant de pensées, d'idées et de rêves.

Ceux-ci volent majestueusement vers une destination précise ou 

errent comme les miens, admirant ceux qu'ils surplombent.

Les yeux fermés peuplent les wagons et tiennent en laisse les rêves qui leurs échappent.

Au dessus de nos têtes errent nos consciences.

Le rêve commence.

Rêves sensoriels

Nez, siège de l'imagination, des senteurs

Toi qui crées l'atmosphère et les décors embués,

Ne peux-tu point sentir plus d'heureuses odeurs,

Et dans mes rêves nocturnes, les restituer ?

Oreille attentive, souviens-toi de ces bruits

Tâches de les inclure en mes délires conscients.

Si toute la journée je pouvais avoir ri,

Ce soir, je ne serais, ni bouillant, ni tremblant.

Bouche qui ne savoure aucune lèvre fraîche

Cherches la légèreté, la tendresse et l'amour

D'un baiser partagé aussi doux qu'une pêche

Et saches conserver ce souvenir toujours.

La cabine

Amphigouri

Louisiane sous des trombes d'eau

Amphigouri

histoire d'un mot sans sens

Amphigouri.

J’ai un mot.

Nous en avons tous. On les partage.

Mais le mien, il est discret, il est timide, vous comprenez ?

Il a besoin d'espace pour s'exposer.

Mon Amphigouri personnel reste planqué, tapi dans le fond de mon coeur.

Lorsque le sujet change, Amphigouri se perd.

Il erre dans mon esprit, seul parmi d’autres mots.

Ils envahissent son espace personnel.

Etudes sociologiques

Oxymore… Tuer un mort…

Ces mots durs chassent avec violence le mot chuchotant, timide et naïf,

De nouveau errant, rêvant d’un refuge.

Fantasmagorique refuge.

Non? Ce n’est pas ça !? Mais qu’importe !

Il est fier d’occuper ma pensée à nouveau.

Puis, une fois couché sur trois papiers,

Il s’en va, paisible, il marche, son baluchon de syllabes sur le dos.

Il se faufile dans le creux de ma langue, rebondit sur mes joues,

Se cogne et s’érafle sur mes dents,

Il siffle en s’échappant à quatre reprises de ma bouche,

Revenant parfois jusqu’au fond de ma gorge.

Enfin, il file définitivement, libérant mon esprit de son étreinte exclusive d’enfant

Et laissant sur mes lèvres un charmant sourire d’adieu :

Achèvement d’une ultime syllabe.

Amphigouri.

Traditionnelle présentation... Je suis désolée mais il va bien falloir

Bon, je vais éviter d'être lourde, longue ou ennuyeuse. 

Je vais tenter de faire cours et aussi passionnant que possible.

J'imagine que le blog parle un peu de lui même. Oui, je suis passionnée de photo, mais bon, ça, c'est évident. Comme je suis dans le mood de ma petite présentation, je vais partir sur l'idée de me présenter telle que personne ne me connaît, si ce n'est moi.

Voilà ce qui me passe de plus en plus souvent par la tête depuis quelques jours...

Récemment, je suis partie en vacances avec une amie. Non, là, n'est pas le point, enfin ce n'est qu'un mise en place de la situation... Je suis partie pour l'île d'Oléron en train et le billet le moins cher était pour un train de nuit. 

EXPERIENCE PEU COMMUNE

Après avoir mal bouffé chez Quick à Nîmes et bien ris avec ma mère et sa copine, je suis montée à bord de ce train si mystérieux qui ne pouvait que me rappeler ceux des films de mon enfance...

TRAIN DE NUIT 

Là, Le Voyage De Chihiro, de Hayao Miyasaki fait son entrée dans ma ptite tête. 

Le train désert et somnolent qui passe discrètement sur l'eau file dans mon crâne tel Haku en dragon se tortillant dans le ciel...

Mais pourtant, ce train est différent. Il est réellement endormi et plutôt peuplé. Les foules endormies, ça me repose.

Entre l'excitation du voyage, les sucres du repas Quick, les paysages sombres et ces visages sereins autour de moi, je ne pouvait m'endormir. Alors, mes écouteurs dans les oreilles, je regardait ce monde habituellement si stressé dormir et rêver et me plongeais fictivement dans leurs douces pensées.

DANS MA TÊTE

C'est fou ce que je suis capable de mijoter dès que je m'aventure sur le terrain de nos pensées secrètes...

Pas les pensées taboues, celles que l'on serait capable d'avouer mais qu'on s'interdit d'extérioriser... 

Non, ce qui me passionne vraiment ces derniers temps, c'est l'engrenage de questions existentielles mais quasi-inconscientes que l'on se pose. C'est cet ensemble de phrases imprononçables, qu'on ne pense pas à coucher sur papier et qui ne concerne que nous, au fond...

Pourtant, on réalise bien que les autres aussi doivent avoir cette brume de pensées qui s'empare de leurs cerveaux au repos. 

On ne peut pas être les seuls. 

Je ne peux pas être la seule. 

Dîtes moi que je ne suis pas la seule ?!

Voilà, considérons que c'était une présentation bien que vous en apprendrez bien plus au long de ce blog....

XOXO Gossip Girl
LOOOOOOL

Lilu croit bien être dissimulée parmi les autres fauves